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Quelques jours après la mise en place de la Commission électorale insulaire de Mwali, la mouvance présidentielle est en train de mettre ses troupes en ordre de marche pour être prête pour le référendum constitutionnel. Le secrétaire général du Radhi, Houmed Msaïdié, a ouvert le bal dans la matinée du samedi dernier au Foyer de formation des jeunes de Salamani, au sud de la capitale insulaire, pour «faire le point sur la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays».
Il a débuté son exposé par un long préambule sur les Assises nationales, ses recommandations et sur «l’impérative nécessité de réussir l’émergence du pays à l’horizon 2030». L’économie est, selon lui, un des objectifs à réussir et, à ce propos, l’île de Mwali «sera d’une grande contribution avec ses potentialités dans le domaine du tourisme», a-t-il assuré. La lutte contre le chômage est l’autre grand défi que le pays et ses enfants «doivent relever» durant cette période. Il a longuement insisté sur l’affaire dite de la citoyenneté économique rappelant qu’elle trouve son origine à partir d’un rapport faisant suite à une enquête parlementaire. Le parti Radhi «soutient la justice», dira-t-il en substance.
Pour ce parti, le déplacement sur l’île est vital. Il peut y faire d’une pierre deux coups. En effet, non seulement il prend date avec la population locale pour le référendum, mais cherche aussi à s’implanter dans un terrain où il n’est que peu présent.
Le lendemain, dimanche, sera le tour du chef de l’Etat en personne. Azali Assoumani y a assisté, l’après-midi, à un darasa à la mosquée de Salamani avant de convier le tout Mwali politique et religieux à la rupture de jeûne. Il devait, en outre, lundi, répondre à une invitation du commandant régional de l’And, le colonel Mohamed Anrifi. Sur l’île, cette visite présidentielle qui, logiquement, entre dans le protocole habituel du président de la République en période de ramadan, a été considérée, vu le contexte actuel, comme une action de la précampagne électorale.
La population, quant à elle, reste calme et observe les grandes manœuvres des uns et des autres qui ne semblent pas l’emballer outre mesure. L’opposition politique, quant à elle, semble être dans un round d’observation. L’île est, pour l’heure, épargnée par les manifestations qui secouent les deux autres îles à chaque fin de prière de vendredi.
Alwatwan