Kalaweni matin

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Une Cour constitutionnelle ou autre appellation, dans sa mission naturelle me paraît être, par comparaison, la perfusion sans laquelle les institutions politiques principalement ne peuvent avoir qu' un semblant de vie. 

Sincèrement, le peuple comorien a échappé maintes fois de peu à l'explosion à cause justement de la religion adoptée par ladite Cour depuis 2009. Fort heureusement que cet article 12-3 existe pour permettre d'arrêter l'hémorragie, malgré des multiples insuffisances d'une constitution aussi de circonstances.

N'est-ce pas flagrant qu'une institution comme la Cour soit paralysée par les seuls caprices des politiciens jusqu'à atteindre un point de non retour ? Ainsi, feue Cour constitutionnelle s'est écartée elle-même depuis bien longtemps de son caractère juridictionnel et, est restée un organe plutot de dérégulation. 

Et puis, d'un point de vue strictement juridique, qui autorise et prive le citoyen de s'exprimer électoralement si ce n'est un juge judiciaire en temps normal comme en période de pouvoirs exceptionnels . Pour une telle faculté au moins le judiciaire est là pour veiller à la régularité dans l'exercice d'un droit individuel d'expression par vote. Quant à des sceaux sur des résultats, pourquoi pas avoir recours à une instance internationale pour validation puisque nous ne sommes ni des gens sincères de pacte social, de religion ni de déontologie.

L'État de droit tant voulu a, lui aussi, ses gardes fous, au premier rang desquels une Cour constitutionnelle normale, digne de ce nom parce qu' elle est dans son rôle juridictionnel.

Dans ces Comores, nous sommes des specialistes de la reproduction! Sinon, nous aimons singer le maître. Je pensais quant à moi, que feue Cour comorienne suivrait l'itinéraire du Conseil constitutionnel français qui, lui s'est fait la belle place en se détachant de la tutelle politicienne par un travail d'affirmation pour devenir absolument un juge constitutionnel. 

En fin, s'agissant des Comores, tant mieux qu' une Cour constitutionnelle ait créé, avec la complicité de l'amateurisme politique, les circonstances de sa mort subite pour défaut d'irrigation, en espérant autre chose, enfin.

HBébé Mze Mchinda